Chroniques nippones (ni mauvaises): Kyoto

Arashyiama est un quartier situé au pied des montagnes, à l'ouest de Kyoto. Il faut donc s'aventurer dans les collines et dans la verdure pour découvrir les nombreux temples qui se cachent ici. C'est beaucoup plus calme que le reste de Kyoto et il est vraiment très agréable de s'y promener surtout quand il fait très beau (et nous avons eu cette chance!).

Nous sommes partis tôt d'Osaka le matin pour rejoindre Kyoto et le frérot n'est peut être pas du même avis mais je pense que nous avons bien fait car il y a moultes choses à voir à Arashiyama (cf les 6 étapes ci-dessous).

Etape 1: le Tenryu-ji

C'est un des temples principaux temples de l'école zen Rinzai et il est notamment très réputé pour son jardin.

Les japonais sont les premiers à s'emerveiller devant la beauté du jardin.

Une joli mousse verte recouvre le sol.

Il faut faire un voeu et viser la coupelle, quand on voit le nombre de pièce en dehors, on se dit que ce n'est pas gagné! J'ai tenté et je n'ai pas fait mieux que la majorité des japonais.

NB: Me remettre au basket

A l'entrée de ce temple, se trouve une grande peinture de Daruma. Mais qui c'est ce Daruma? Daruma est à l'origine un moine bouddhiste mais si ce nom reste très connu aujourd'hui au Japon, c'est pour les figurines de voeux à son effigie. Celles-ci s'achète dans le temples bouddhiques avec des yeux blanc car le principe est de dessiner la première pupille en formulant un voeu. Si le souhait se réalise, on dessine alors la seconde pupille. Si le voeu ne se réalise pas, on peut le renvoyer dans le temples où on l'a acheté pour qu'il y soit brûlé.

Etape 2: le Sagano Romantic Train

Nous avons ensuite pris un petit train touristique pour partir à la découverte de la vallée. Cela nous a offert une jolie vue sur la rivière "jemesouvienpludunom" et a permis de découvrir des contrées reculées où les cultures de riz s'étendent sur des km.

Bienvenue au pays de Tom Sawyer!

Very traditional japanese gardener!

Etape 3: la bambouseraie d'Arashiyama

C'est une des principales attractions de l'endroit. Il est vrai que c'est assez impressionant de marcher sous cette voute de bambous de plusieurs mètres de haut!

Vous voyez cette petite dame ci-dessous, elle est un des nombreux exemples de la bonté japonaise! Voici l'histoire: un peu perdus, nous nous arrêtons à un croisement pour retrouver notre route et là comme par enchantement, cette dame se pointe devant nous avec une carte détaillée de l'endroit, nous demande ce que nous cherchons et nous indique notre route! Incroyable :)

Etape 4: le Gio-ji

De nombreux petits temples sont disséminés dans la montagne, il faut donc faire des choix et notre premier a été de visiter le Gio-ji dont l'histoire me plaisait bien. Le temple et son jardin sont assez petits et sont entourés d'arbre ce qui crée une atmosphère particulière et très agréable.

Les différents types de mousse que l'on trouve autour du temple

Histoire du temple

A l'origine, c'était une maison de femmes : Gio, sa mère et sa soeur. Gio, qui vivait au 12ème siècle, était amoureuse d'un homme qui faisait partie des puissants de son époque. Mais un jour, une autre femme, appelée Hotokeno-Gozen, est apparue dans la vie de cet homme, qui a changé de sentiment pour Gio et a repoussé son amour. Gio en fut très triste et elle a voulu quitter ce monde. Elle a alors décidé de devenir bonzesse (=nonne pour les bouddhistes) et d'habiter à Sagano, quartier calme, très loin du centre-ville. Elle avait alors 21 ans. Sa mère et sa soeur l'ont suivie. Plus tard, Hotokeno-Gozen, lui rendit visite dans une tenue de bonzesse, parce qu'elle ressentait elle aussi la tristesse de la vie. Gio l'a acceptée parmi elles et les quatre femmes ont vécu ensemble, dans le calme.

Ci-dessous, les statues de ces femmes:

Etape 5: l'Adoshino Nenbutsu-ji

Le temple Adashino Nenbutsu-ji est un temple chargé d’histoire, on pourrait aussi l'appeler le temple des morts.

A l'origine, les cadavres des personnes pauvres et des orphelins étaient entassés les uns sur les autres au gré des éléments. Puis une stèle fut créee pour que ces âmes puissent reposer en paix. Ensuite, dans les années 800, Kukai (cf article Koyasan) fit construire à cet endroit un temple pour la secte Shingon. Ce temple permit aux vivants de se recueillir sur la tombe des morts.

Dans les années 1900, les stèles éparpillées furent regroupés dans le temple ce qui forma ce que nous voyons actuellement. Les stèles souvent des statues sont au nombre de 8000.